Tout de satin,
Ce matin.
Des milliers de paillettes glacées
Se posent
Lentement
Délicatement
En doux baiser
Sur le toit forestier.
Virevoltant
Incessamment,
Aussitôt effleurées
Par un rayon lumineux
Elles s’allument
Dans ce ciel si bleu.
Le vent
Caresse de son souffle léger
Un carillon de branches gelées
Et enchante ce paysage majestueux
De ses cliquetis mélodieux.
Sentiers et prairies
Se figent
Sous les flocons amassés.
La rosée est remplacée,
Le feuillage d’automne détrôné,
Les lustres de cristal
En Majesté couronnés.
Pour voiler son hivernale nudité,
La cime divine
S’est parée de dentelle fine
Cousue de fils de froid ;
Entremêlés de vide et de lumière.
Toute cette beauté
Attire mon regard ébloui,
Comme épris
Pour la première fois de ma vie.
Mon cœur de promeneur
Attendri par les grâces de l’hiver,
A ravivé ses souvenirs d’enfance,
Retrouvés soudainement
Au détour d’une boule de neige
Perdue sur mon visage refroidi.
Les enfants,
Cols roulés
De neige débordants,
Se réchauffent
De rires feutrés,
De glissades enjouées.
Ils attisent leur curiosité
En savourant des glaçons arrachés
Et sculptant dans le Blanc
Leurs rêves éveillés.
Déjà repartie, la neige.
La température se relève.
L’émerveillement,
Sa mémoire ;
Douce fraîcheur,
Doigts endoloris de plaisir
Demeurent au creux de nos cœurs.
(Julie Damster, 22/01/2024)
(Pictures J. Damster)
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